Les aménagements cyclables urbains peuvent être améliorés, battez-vous pour !

Bien que la majorité des Français considèrent l’usage du vélo comme un simple loisir, le dimanche quand il faut beau soleil, une minorité savent qu’il peut en être bien plus, en milieu urbain principalement.

Les avantages du vélo en milieu urbain

De par son minuscule emprise, son indépendance, son coût peu élevé à l’entretient, sa facilité à diriger, il a tout ce qu’il faut pour devenir le moyen de transport de prédilection dans les grandes agglomérations. À l’image de ce qu’il se fait en Hollande et au sud du Danemark.

Imaginez une ville, ou les voies de circulations sont trois fois moins larges, que les parcs de stationnements réservés aux automobiles se divisent par six pour accueillir autant de vélos. Imaginez une ville sans bruits de moteurs, des bruits de frottements amoindries, sans pollution éjectée par les pots d’échappement. Une ville où la vitesse des véhicules ne dépasserait pas les 20 km/h, et en cas de collision ne seraient pas mortels. Une ville sans stress, apaisée donc.

Cette ville serait tout simplement bonne à vivre ! Les parents laisseraient leurs enfants jouer dans la rue, les voisins pourraient se rencontrer dans la tranquillité ambiante. Les rues seraient prisent d’assaut de verdure, arbres fleurs ! Il y aurait des animations, des joueurs de pétanques, des musiciens amateurs qui s’exerceraient, etc.

Les mauvaises habitudes persistent

Malheureusement, ce jour n’est pas arrivé. Le tout véhicule, ancré dans notre culture depuis le milieu du vingtième siècle, n’est pas prêt de s’escompter. Encore aujourd’hui des projets d’autoroutes sont à l’étude, des autoroutes ayants pour principale rôle de dédoubler d’autres autoroutes déjà existantes ! Parallèlement, les lignes de trains ferme les unes après les autres.

Là est tout le paradoxe avec ce qui a été annoncé à la COP 21 : Comment peut-on diminuer la pollution qui à terme nous condamnera tous, en privilégiant encore et toujours les solutions les plus polluantes ?

De plus avec les découvertes concernant les trucages des produits non saints éjectés dans l’atmosphère, dont leurs masses sont beaucoup plus importants par rapport à ce qui était annoncé, il est plus qu’urgent d’agir !

Tout n’est pas si noir

Quelques actions, rares et plus qu’insuffisantes certes, permettent de limiter les dégâts, et peut être pourraient à terme inverser la tendance ? Les aménagements cyclables sont la solution ultime pour promouvoir l’usage du vélo en ville, une évolution sans radicalisation, tout en douceur.

L’aménagement cyclable a pour but principale de permettre aux cyclistes urbains de se déplacer en cohabitant avec les automobiles, mais tout en sécurité. L’état depuis les années 2000 a créé des lois permettant d’officialiser ce type d’aménagement.

On retiendra la fameuse zone 30 originelle, dont l’intérêt principal disparaîtra peu de temps après, mais que l’on retrouvera dans la zone de rencontre. Pour rappel concernant ce type d’aménagement, le piéton n’a pas besoin de passage clouté pour gagner la priorité par rapport aux véhicules, il traverse et circule ou il veut et l’existence du trottoir n’a plus d’intérêt.

Plus récemment, les doubles sens cyclables, concept qui permet de transformer les rues à sens unique en double sens mais uniquement pour les vélos, extrêmement pratique pour éviter les zones dangereuses et les détours interminables. On y retrouve aussi la voie verte, route réservée aux piétons et véhicules non motorisés.

Il existe également des documents officiels appelé « Certu » indiquant les recommandations d’aménagement, afin de garantir la sécurité de leurs utilisateurs. On regrettera cependant qu’il ne s’agisse que de recommandations et non d’obligations, car beaucoup d’aménageurs ne les respectant pas, ces aménagements mettent souvent d’avantage le cycliste en danger ou dans l’impasse que sans aménagement cyclable !

Imaginez pour comprendre, une autoroute dont la largeur des voies de circulations est inférieur à la largeur des poids lourds ! Ou encore une chicane en ville pour empêcher les plus de 3. 5T de circuler, alors que la route est utilisée par les transports en communs ! Ce type de défaut est pourtant chose courante sur les aménagements cyclables.

Ceux qui se battent tous les jours

Ces aménagements peu nombreux, et souvent mal pensé, car généralement imaginé par des non cyclistes urbains, ne demande qu’a être améliorés ! Il existe donc de nombreuses associations de cyclistes dispatchés dans certaines des plus grandes agglomérations. Se basant en général sur les mêmes lignes directrices que la FUB (Fédération française des usagers de la bicyclette), elles permettent de faire évoluer, en mieux, les aménagements de certaines communes, celles qui les écoutent.

Car les communes ont tout à les écouter, malheureusement ce n’est pas toujours le cas. Entre guerre entre les services (communauté de communes vs communes par exemple), les élus anti vélo, les structures narcissiques, etc. Mais ceci devient une question d’ordre politique locale uniquement.

Parallèlement, à certains endroits, alors qu’il y a une volonté locale relative dans la démarche de la promotion des modes de déplacement doux (dont fait partie le vélo), ces associations n’existent pas. Bien que le statut de ces dernières donne de la crédibilité à leurs propres démarches auprès des municipalités, le faire à titre personnel n’est pas impossible.

C’est ce que j’ai réalisé en début d’année.

Mon action

En effet, en 2015, fut aménagé une « voie douce » dans un parc municipal d’une petite ville, concept non officiel mais dans l’état d’esprit de la voie verte. En théorie, ce parc permet aux cycles et piétons provenant du côté ouest de la municipalité, de rejoindre à l’est un chemin longeant une rivière, créant une liaison avec plusieurs autres villes aux alentours. Ce chemin permet d’éviter le seul autre chemin disponible, la route départementale qui était il y a encore moins de dix ans classé nationale !

Mais voilà, se trouve entre les deux la fameuse route départementale, coupe-gorge de par son aménagement sur la courte traversée précisément. Ainsi qu’une petite rue résidentielle, très calme, à sens unique, limité à 30 km, mais non double sens cyclable … Bref une petite voie douce qui traverse le magnifique parc de la municipalité, unidirectionnel et dangereuse, une voie douce qui a du potentiel, mais inutile à ce jour.

J’ai donc créé ce dossier début janvier de cette année, il y a trois mois, que j’ai envoyé à la Mairie après avoir voulu rencontrer une personne, qui de part ses responsabilités est le contact idéal, mais ne m’a jamais reçu. En revanche, j’ai reçu une belle réponse par courriel m’informant que la personne que je désirais rencontrer était sur le même longueur d’onde que moi, qu’il me recontacterait et puis j’ai attendu la suite … que j’attends toujours.

Aujourd’hui, suite à l’inactivité de la municipalité j’ai donc décidé de rendre publique ce dossier, pour que vous vous rendiez compte par vous-même combien il s’agit là d’une véritable absurdité !